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Sleeping Giant

Grosse claque. 

 

Généralement, quand je sors de la salle, j'aime bien me faire un debrief' en tête à tête avec moi même, à chaud. Je note les idées, les mots qui me viennent à l'esprit.

 

Et là, devant ma feuille blanche, impossible d'aligner des lettres. Puis, "génial" m'a semblé être un bon résumé du film ! 

 

Pas facile de dire avec arguments pourquoi nous aimons un film. Nous connaissons toujours les raisons pour lesquelles ce dernier nous a déplut ou ennuyé mais rarement celles qui nous ont amenés à ressentir l'inverse. C'est comme pour nos relations : vous savez pourquoi vous ne pouvez pas encadrer intel mais vous avez du mal à dire pourquoi votre moitié fait chavirer votre cœur...

 

Adam (Jackson Martin) © Semaine de la critique

Bien sûr, il y a les raisons classiques : ce film m'a fait rire. Entre vannes bien placés et repartie bien sentie, le ton est juste tout du long. Et ce n'est pas évident quand les scénaristes (Andrew Cividino - Aaron Yeger - Blain Watters) ont deux fois -minimum- l'âge de leurs protagonistes. Je n'ai pas été la seule à avoir été conquise.  Avant que les lumières ne s'éteignent et que la musique du début nous parvienne, un troupeau de pré-pubères, de jeunes bien trop rebelles pour "regarder un film à 9h du mat'" et qui comptent déjà "récupérer leur nuit pendant la séance", s'installe -bruyamment. Le film commence. Sous-titres. "Oh p*tain !" A la fin, tout le monde a applaudi. "Oh p*tain. Il était trop bien !"

 

Ce film est visuellement beau. Ouverture du film : paysages canadiens. Ai-je besoin d'en dire plus ? Chaque seconde représente une photo. Le cadrage est maîtrisé, la lumière sublime, un simple jet de pétards la nuit devient une scène magique.. Bref, tout y est. On en prend plein les yeux. Faites un test, si un jour vous le regardez -ce que je vous conseille plus que vivement- arrêtez le film à n'importe quel moment, l'image sera toujours d'une beauté parfaite. Et pour ne rien laisser au hasard, la bande son est entraînante. Ils font du skate ? Cela devient la virée du siècle ! Nous sommes transportés. Nous sommes avec eux. Et c'est géant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce film est attachant. On aime l'histoire qu'Adam, Riley et Nate nous racontent. On se reconnaît à certains moments, avec les sempiternelles questions existentielles que l'on se pose à l'adolescence. C'est un film proche de nous mais qui en même temps franchit des barrières, va plus loin. Nous pose des questions "je sais pas ce que j'aurais fait moi à sa place" chuchote mon voisin de droite à sa voisine. Oui parce que ça aurait pu nous arriver ou ça nous est peut-être arrivé... Ce garçon c'est moi, mon ami, mon frère... 

 

La première image d'un film est souvent prémonitoire, ou est, en tout cas, un important indicateur. Sachant cela, j'ai déjà mon idée en tête. L'idée est confirmée, par la suite, avec des petits indices disséminés dans le film. Mais malgré tout, lorsque ce qui doit arriver arrive on en est presque surpris et choqué ! On s'en doutait, au fond de nous on le savait, mais quand ça arrive... "P*tain", comme dirait l'autre ! C'est filmé et écrit avec tant de justesse, ni trop peu ni trop pas assez. Juste ce qu'il faut. 

 

Mon coup de cœur. 

 

Laurine Thiodet

Riley (Reece Moffett), Nate (Nick Serino) et Adam (Jackson Martin)

© Semaine de la critique

© 2015 by Laurine Thiodet

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