Bien sûr qu'un film comme Tempête de Samuel Collardey prend une autre résonance quand il est présenté en avant-première au public vendéen.

C'est une histoire simple et proche du public local : Dom est un marin-pêcheur sablais qui est tous les jours confronté aux tempêtes en mer. Car « le grand métier » de Dom, c'est de partir en mer, pour 10 à 15 jours. C'est même la seule chose qui ordonne sa vie. « Je n'ai pas le choix, je vais à la mer, moi ! » lance-t-il à son ex-femme qui demande la garde de ses enfants. « Eh bien reste-y, à la mer ! » lui réplique-t-elle. C'est donc une autre tempête, familiale, qui va le bouleverser. L'argent manque, sa fille de 16 ans tombe enceinte, son ex-femme demande la garde des enfants, qui eux-même commencent à s'éloigner de ce père absent. Dom va donc se battre, pour sa famille.

Sauf qu'il s'agit d'une histoire vraie, celle de Dominique Leborne, scénarisée par Catherine Paillé. Le parti pris payant est de raconter cette histoire vraie de façon réaliste, parfois documentaire. Tantôt drôle, tantôt émouvant, le film embarque le spectateur avec Dom.

 

« Une gueule de cinéma »

 

Le moins qu'on puisse dire, c'est que Samuel Collardey a su tirer le meilleur de ses acteurs. Non-professionnels, certes, mais toujours justes. « Il a une gueule de cinéma », plaisante Samuel Collardey à propos de Dominique Leborne. Et c'est vrai. Les récompenses abondent pour saluer le film et la prestation de Leborne. Prix d'interprétation à la Mostra de Venise et au Festival francophone de Namur, le pêcheur sablais désormais acteur explose à l'écran.

La Tempête n'a pas finie de faire parler d'elle, d'ici à sa sortie en salles le 24 février 2016.

 

                                                                                Marie Jousseaume