Réveillon 2008. Camille retrouve ses meilleures amies du lycée. Sur la piste de danse, la musique "Walking on sunshine" (de Katrina & the Waves) passe à tue tête. Elle s'amuse, rit, oublie. Nous aussi !

Minuit. Bonne année, Camille, bienvenue dans les années 80' !

 

On remarque alors d'emblée le goût prononcé de Noémie Lvovsky pour la mise en scène de l'adolescence. Un moment sensible, parfois douloureux et angoissant mais également celui où tout est encore possible. L'amitié joue un rôle important. La bande de fille est un thème récurent chez la réalisatrice (que l'on retrouve notamment dans "Petites" ou "La Vie ne me fait pas peur").

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Grâce aux copines, on apprend à tenir tête à un prof déplacé, on se serre les coudes face à la maladie, on s'encourage, on grandit. Une deuxième famille, une deuxième maman quand celle-ci n'est plus.

 

Et d'ailleurs, l'image maternelle est un grand thème du film. Au début, Camille est la mère. Elle raconte comment était la sienne à sa fille. Elle essaye de l'imiter, de reproduire sa voix "si douce" mais elle ne s'en rappelle plus très bien. Des souvenirs qui s'effacent, des regrets qui prennent place. "J'aurais aimé qu'elle te rencontre. Elle n'a jamais su pour ma grossesse. Elle est morte avant". Toujours présente même dans l'absence. Le film nous rappelle qu'il est important de dire à quel point nous tenons à nos proches avant qu'il ne soit trop tard...

 

Un savoureux teen movie qui n'est probablement pas un très grand film mais celui que l'on garde près de soi. Un film touchant, drôle et sincère dans les émotions qu'il fait passer.

 

Laurine Thiodet